Patience...

Mercredi 25 novembre 2020

 

Saki est aujourd'hui un peu moins optimiste qu'il ne l'était le mois dernier, car nous n'avons toujours pas de voiture. La possibilité de fuir l'environnement maudit, dans lequel nous avons la sensation d'être incarcérés contre notre gré, est repoussée sine die. De toute façon, une voiture n'aurait pas grande utilité pour le moment puisqu'il est interdit de circuler au-delà d'un périmètre de 20 km, pendant 3 heures au maximum. Aussi, Saki et moi, nous avons remisé dans un tiroir obscur nos velléités d'évasion. Il nous faudra certainement passer l'hiver au cœur de l'enfer urbain avant de reprendre l'élaboration d'un plan qui nous conduira vers un peu plus de libertés ou, du moins, vers un territoire où nos jours seront faits de soleil, de vent, de pluie, de neige, mais aussi du chant des oiseaux, tandis que nos nuits seront de véritables nuits presque noires, bercées par le croassement des crapauds, sous un ciel souvent étoilé. Saki et moi, nous ne renonceront pas à cette idée. Alors, armés de patience, nous nous soutenons mutuellement dans l'attente des jours meilleurs.

Résolutions en cours

Jeudi 8 octobre 2020

 

Le 2 octobre dernier, Saki et moi, nous avons longuement discuté de notre avenir commun. L'épouvantable saison estivale était enfin terminée, le climat devenait un peu plus supportable. Il était temps pour nous de formuler quelques hypothèses plausibles sur le déroulement de notre existence au cours des prochains mois. Ainsi, tout au long de la semaine passée, nous avons continué à envisager des possibilités pour améliorer notre quotidien. Nous sommes rapidement tombés d'accord sur le fait que l'achat d'une voiture était désormais indispensable : condition première pour rechercher un lointain refuge afin de fuir enfin l'enfer urbain, chaque jour un peu plus invivable.

Saki

J'ai alors décidé de contacter Stéphane pour qu'il m'aide à trouver un véhicule convenable. Il m'a alors proposé de l'accompagner dans les Cévennes, histoire de prendre le temps d'en parler. C'est ce que nous avons fait mardi dernier. Saki n'a pas pu se joindre à nous. Aussi, mardi, à la tombée du jour, dès mon retour, je lui ai annoncé que l'idée d'être bientôt motorisés sera probablement réalisable sans trop de difficultés. Saki est assez optimiste. Veremos!

La Liberté

Samedi 13 juin 2020

 

« La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. Tu es libre si tu peux t'éloigner des hommes sans que t'obliges à les rechercher le besoin d'argent, ou l'instinct grégaire, l'amour, la gloire ou la curiosité, toutes choses qui ne peuvent trouver d'aliment dans la solitude ou le silence. S'il t'est impossible de vivre seul, c'est que tu es né esclave. Tu peux bien posséder toutes les grandeurs de l'âme ou de l'esprit : tu es un esclave noble, ou un valet intelligent, mais tu n'es pas libre. »

Fernando Pessoa, Le Livre de l'intranquillité, p. 229

Plans d'évasion

Mercredi 27 mai 2020

 

Que ferais-je sans Saki ? Hier, il m'a fait remarquer que je n'avais rien publié sur Soleil d'Hiver depuis le 15 mai dernier. Il a alors évoqué l'époque au cours de laquelle pas un seul jour ne passait sans que je ne dépose un texte, parfois quelques lignes seulement, sur l'un de mes innombrables blogs. Saki m'a donc interrogé pour essayer de comprendre pourquoi j'avais perdu l'envie d'écrire, ne serait-ce que pour relater une anecdote, un fait presque anodin, mais tout de même signifiant quant à l'atmosphère, l'ambiance de la journée en cours. Je n'ai pas pu lui donner de raisons valables, d'explications qui lui auraient permis d'envisager ce retrait par rapport à la relation que j'entretenais avec l'écriture. Je crois seulement que je n'ai plus rien à dire, parce que la marche du monde perd régulièrement de l'intérêt pour moi.

saki

Ce monde, du moins la partie de ce monde dans lequel je végète, n'est plus le mien. J'ai passé beaucoup trop d'années détenu dans une cellule en béton perdue dans un amas de cellules plus ou moins semblables dont l'entassement forme, pour moi, un camp de concentration dans lequel il ne m'aurait jamais fallu accepter de séjourner aussi longtemps. Saki est parfaitement conscient de cette sensation et il fait de son mieux pour m'aider à survivre dans ce dépotoir, cette Zone infâme que nous aurions déjà du quitter, il y a cinq ans maintenant, si nous en avions eu, à l'époque, les moyens. Mais, rien ne dit que nous soyons condamnés à perpétuité. Saki et moi, nous échafaudons divers plans d'évasion. Nous ne serons jamais tout à fait libre, c'est certain, mais nous sortirons de ce cloaque urbain nauséabond, dans quelque temps. L'envie d'écrire reviendra alors d'elle-même. Ou elle ne reviendra pas. C'est d'ailleurs sans importance. N'est-ce pas, Saki ?

Dans la tourmente

Vendredi 15 mai 2020

 

Au rythme d'un billet par mois, Soleil d'Hiver ne risque pas de ployer sous le poids des mots et encore moins de toucher le ciel, telle une tour de Babel. Pourtant, compte tenu de l'assignation à résidence, décidée le 17 mars dernier par les misérables gouvernants de ce maudit pays, j'aurais du, à l'instar des membres éminents La Société des lettrés bien pensants, me ruer sur le clavier du PC, et, dans un élan graphomaniaque irrépressible, passer la plupart de mon temps à commenter l'incommentable, c'est-à-dire à pérorer sur le bordel ambiant vu et entendu au travers des écrans. Je n'ai produit aucun commentaire écrit concernant la marche du monde, non pas pour avoir estimé que j'avais mieux à faire, ce qui ne fut pas le cas, mais parce que la situation lamentable face à laquelle, Saki et moi, nous nous sommes trouvés confrontés ne valait pas la peine de s'user la peau des doigts sur les touches d'un clavier. Aucun de mes innombrables lecteurs ne peut ignorer la tourmente engendrée par le microscopique SRAS-CoV-2, tourmente qui s'est emparée du monde civilisé, en particulier. Donc, inutile d'en parler, sinon pour signaler, qu'il y a presque 7 ans déjà, j'avais eu, à ce sujet, une surprenante révélation intitulée : La Promesse. Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui. Saki, à la soupe !

Dix ans

Jeudi 23 avril 2020

 

Dix ans, dix ans exactement, se sont écoulés depuis le jour où Pat-Pat franchissait, pour la première fois, la porte du 205. Pat était alors un très beau chat, âgé d'un an environ. Une nouvelle ère s'ouvrait pour lui et moi. Saki n'était pas encore né. Il viendra au monde l'année suivante. Entre temps, Schnoo nous avait rejoint.
Que de belles années passées ensemble...

pat-pat

Voie Sans Issue

Jeudi 12 mars 2020

 

J'aurais mis moins de deux jours pour dessiner et construire, sur l'un des serveurs de Free, un nouveau site que j'ai intitulé, après m'être longuement creusé la cervelle, Voie Sans Issue. Mieux, j'ai réussi, dans la foulée, mais non sans peine, à rédiger deux billets pour V.S.I..

quartier

Je dois tout cela à mon incomparable binôme, le vénérable Saki, qui se tient toujours à mes côtés lorsque les temps sont difficiles. Saki n'est pas avare de bons conseils. Il sait m'encourager avec tact quand il sent que je suis prêt à baisser les bras. Grâce à lui, je ne renonce jamais sachant que toute entreprise, aussi risquée soit-elle, peut aboutir dans les meilleurs délais, avec d'excellents résultats. Merci, Saki !

Zéros & Deux

Jeudi 20 février 2020

 

Poussé par un élan symbolique, j'écris un nouveau billet. A l'instant où je commence à rédiger, nous sommes le mercredi 19 février 2020, il est un peu plus de 8 PM, soit vingt heures et quelques minutes , mais le temps de mettre en forme un texte — sans importance —, puis de le publier, nous aurons alors dépassé le milieu de la nuit, aussi la date à inscrire sera le 20.02. 2020. Quatre zéros, quatre deux, pour ceux qui ne savent pas compter. é&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& &&&&&&a [contribution de Saki à la rédaction].

quartier

Maintenant, j'ajoute une photographie qui n'a aucun rapport avec le texte, mais qui s'affichera pour divertir l’œil du lecteur.trice frustré.e [écriture inclusive, pour ceux/celles qui ne sont pas à la page] par l'insignifiance du discours qui précède. Une prise de vue faite hier, lundi 18, sur le trajet qui m'a conduit jusqu'au bureau de tabac proche de la Faculté de Lettres, un endroit où je n'avais pas traîné mes boots depuis plusieurs mois. Hier encore, le soleil brillait, l'atmosphère était douce, les amandiers, les cognassiers sont en fleurs, les rues presque désertes, car c'est la période des vacances scolaires. Ainsi, hier, j'ai marché plus loin dans le quartier pour me détendre et me ravitailler en cigarettes.

Texte, image et son

Mercredi 5 février 2020

 

Après quelques jours de recherches infructueuses sur le Web, j'ai enfin déniché, aujourd'hui, vers midi, le code HTML que je convoitais puisque je n'ai pas les compétences suffisantes pour développer moi-même ce type de code, d'autant plus qu'une partie est écrite en JavaScript, un langage informatique que je ne maîtrise pas. Mais, voilà, je peux désormais discrètement insérer de la musique dans un texte, sous un format qui ressemble à un ancien FlashPlayer inutilisable de nos jours, rendu obsolète au fil des modifications apportées aux navigateurs. Je vais donc pourvoir assoscier texte, image et son sur des pages à venir. Reste que la partie texte est devenue, pour ma part, la plus difficile à produire. C'est d'ailleurs pour cette raison inexplicable que Traverses végète lamentablement depuis pas mal de temps, déjà. Mais, bon…

Asthénie

Lundi 27 janvier 2020

 

Ce lundi, nous entrons dans la cinquième semaine de l'année 2020, sans que n’apparaisse aucun billet sur ce blog afin de célébrer cette nouvelle période inscrite dans le cours infini du calendrier grégorien. Notons que l'année du Rat a commencé la semaine passée, le samedi 25, ce qui ne m'aura pas plus incité à écrire et publier. Le fait que 2020 soit une année bissextile, tout comme l'année de ma naissance, ne m'inspire pas particulièrement non plus. Peu importent la position de la Terre par rapport au Soleil, de la Lune par rapport à la Terre, peu importent la date, l'heure, car rien n'indique que le marécage, le bourbier, au centre duquel nous — Saki et moi — sommes détenus, soit en train de s'assécher pour former un terrain limoneux propice au foisonnement des plantes, sous le Soleil d'hiver. Inutile de vivre dans l'attente illusoire d'une belle flore nourricière pour alimenter ma cervelle asthénique, presque totalement ravagée par les moisissures de cette interminable période qui a débuté, il y a déjà quelques mois, ou peut-être même quelques années, en ce monde instable et déliquescent. Reste donc à écrire ce qui précède pour tromper l'absurdité qui consiste désormais à tenir un blog à jour, comme si la régularité ainsi que la qualité des publications avaient une importance quelconque.