La résidence secondaire

Simple idée pour un futur proche

Après avoir rapidement réfléchi, j'ai pensé rassembler les textes, écrits en cette fin d'année 2014, ainsi que ceux qui suivront, pour les publier sur l'un des serveurs de Free, plutôt que de le faire sur « Traverses », hébergé par 1&1, qui est le dernier de mes sites, celui que j'utilise habituellement depuis 2008.

Je considère, par analogie, « Traverses » comme ma résidence principale, soit une construction qui abrite une production d'objets numériques — textes, images, musiques — représentatifs de ce que j'ai pu disperser partout ailleurs sur le Web. J'ai surtout rassemblé, en ce lieu, ce que les blogs, par leur fonctionnement et leur format, n'auraient pas pu contenir de façon très adéquate.

La comparaison entre une maison individuelle bien réelle et un site stationné dans l'univers du Web n'a rien d'abusif. Tout comme pour une habitation, un site est fait de pièces, de salles plus ou moins grandes, plus ou moins décorées, sombres ou claires, ordonnées ou bordéliques. Les accès aux différentes pièces peuvent être simples, directs, logiquement distribués ou, au contraire, peuvent désorienter le visiteur. Tout comme pour un bâtiment, un site peut aussi être difficile d'accès, c'est-à-dire, dans ce cas, long à apparaître à l'écran. Pour ma part, je fais de mon mieux pour que mes sites soient le plus fonctionnels possible. J'y veillerai pour celui-ci, aussi.

Si je fais le choix de séparer cette série de textes du site sur lequel je publie plus ou moins régulièrement, c'est parce que riche d'une résidence principale, représentée par « Traverses », j'en viens à rêver d'en posséder une deuxième, édifiée en un lieu reculé, loin de l'agitation mondaine. J'imagine cette résidence secondaire comme une habitation plus paisible, plus près de la nature, comme le réceptacle d'une existence harmonieuse et souriante. Je veux transposer ce rêve sur le Web. Mais, en réalité, je pense que c'est surtout un moyen, une tentative de retrouver l'élan, sorte d'enthousiasme, qui accompagne chaque nouveau projet. Je cherche à favoriser l'état d'esprit qui se développe lorsque se dessinent pour moi de nouvelles attentes, quand je redeviens curieux de savoir vers où cela pourra me conduire.

Construire un nouveau site est une façon de me détacher d'une espèce de routine, et de regarder un peu vers l'avenir en poussant l'illusion jusqu'à imaginer que cet avenir sera un avenir radieux, un Nouveau Monde débarrassé des problèmes quotidiens, ordinaires, et des frustrations anciennes. Je sais pertinemment que ça ne se produira pas, que je me retrouverai rapidement face à l'antique routine, que le Nouveau Monde ressemblera bientôt comme deux gouttes d'eau à celui que je viens de laisser derrière moi. Mais comme se faire des illusions n'a rien de désagréable, et que j'en ai les moyens, alors pourquoi ne pas se lancer dans cette idée de fin d'année. L'hiver approche, je vais avoir du temps devant moi, aussi la mise en place de ce prochain site me permettra d'agrémenter les longues et froides nuits qui se profilent à l'horizon.

J'ai donc l'intention de bâtir une sorte de cabane dans un endroit situé un peu à l'écart de la société agitée et bruyante qui s'expose sur le Web. Je ne ferai rien, ensuite, pour que cette seconde adresse s'affiche en tête des listes publiées par les moteurs de recherche, contrairement à ce qui s'est produit pour « Traverses ». Ma cabane restera dans l'ombre des grands arbres — particulièrement, à l'ombre d'un grand sycomore. Les visiteurs ne viendront pas nombreux et seront reçus de manière chaleureuse.

Au travail !

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 REGISTRE DES TEXTES 

 A L'Ombre Du Grand Sycomore